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Il ne reste quasiment plus rien. Quelques arbres encore debout, isolés, chétifs, abîmés. Survivants en sursis, ils souffrent et ça s’entend.

Au sol, le chaos.

Arbres couchés, gisants abandonnés. Respirent-ils encore ?

Morceaux de troncs, nus, froids, hideux.

Branches brisées éparpillées pêle-mêle, inertes, inutiles.

Racines en l’air montrant du doigt un espace vide, sans vie.

Terre défoncée : ornières, trous énormes remplis d’eau gelée, feuilles malaxées.

Parfois ce qui semblait être des arbustes. Ecorchés, écartelés mais toujours vivants.

Et puis ce silence. Pesant. Mort.

On grelotte. On serre les dents pour étouffer un cri.

Au loin dans la brume, la masse noire d’une forêt. Comme figée. Attend son heure…

Tout à coup un oiseau. A peine posé, aussitôt reparti. Erreur de GPS, il n’y a plus rien.

Et toi, MON arbre, toi que je voyais de loin et qui te refaisais une beauté à mon approche. Toi que j’ai tant caressé, avec qui j’ai si souvent parlé et que je t’ai photographié sous tous les angles en toutes saisons, mais surtout l’hiver parce que tu aimais ma compagnie, tout emmitouflé dans ton superbe manteau blanc…..

Ils t’ont déraciné, déshabillé, coupé, démembré.

Ils t’ont trainé jusque là-bas, entassé avec tes amis.

Ils t’ont chargé dans ces énormes camions, avec tous les autres, les uns sur les autres….

Destination inconnue.

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